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Chauffage au bois : 9 idées reçues à oublier !

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installation cheminee

Autrefois très répandu, le chauffage au bois a progressivement cédé du terrain aux chaudières gaz et radiateurs électriques réputés plus pratiques et performants. C’était peut-être vrai hier. Mais il est temps de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et de corriger quelques clichés. Car non, le chauffage au bois n’est pas réservé aux maisons anciennes. Lui aussi est efficace et écologique ! Voici les 9 idées reçues les plus coriaces sur le chauffage au bois, et nos explications les concernant.

Le chauffage au bois, c’était autrefois ! FAUX

Se chauffer au bois… Comme il y a 50 ans, comme il y a 1 siècle ! Si l’idée peut vous sembler saugrenue, c’est certainement que vous ne l’avez pas encore étudiée de près. Car ces dernières années, le chauffage au bois a su se faire une place dans les maisons individuelles, même neuves. Cheminée avec insert, poêle à bûches, poêle à granulés, chaudières à pellets… Les solutions sont variées. Et présentent toutes avantages et inconvénients. Mais le fait est que se chauffer au bois est devenu vraiment tendance. Reste à bien choisir l’installation (cheminée, poêle, chaudière) et le type de combustible (bûches, granulés ou pellets). L’ensemble doit en effet corresponde à la fois à vos besoins en chauffage, à votre budget et à vos attentes côté déco.

Le chauffage au bois : pas terrible côté performances ! FAUX

Qui a dit que le chauffage au bois n’assurait pas ? Certes, les modèles à foyer ouvert peinent à fournir un rendement supérieur à 20 %, même équipés d’un récupérateur de chaleur. Mais côté poêles, les fabricants ont fait d’énormes progrès ces 10 dernières années. Ils proposent désormais des produits à l’étonnante capacité de chauffe. Le rendement thermique moyen atteint en effet 78 % pour un poêle à bûches. Et 85 voire 90 % pour un poêle à granulés. Plutôt confortable, surtout si l’on a su lui trouver une place judicieuse. C’est-à-dire plutôt centrale, afin de favoriser la diffusion de la chaleur dans l’ensemble des pièces.

remplissage chaudiere

Correct pour la pièce de vie… mais il fait froid à l’étage ! FAUX

Il est certain qu’en installant un simple poêle dans votre pièce de vie au rez-de-chaussée, votre étage ne sera que légèrement réchauffé. Mais l’a priori consistant à évincer la solution « chauffage au bois » dans une maison à étage n’a néanmoins aucune raison d’être. Il suffit en effet de prévoir un système de distribution de l’air chaud, et le tour est joué. Il s’agit d’une sorte de ventilateur faisant circuler la chaleur dans des gaines jusqu’aux pièces à chauffer. Plus facile à la construction qu’en rénovation, bien sûr.

Si votre maison excède 100 m2 de surface, préférez toutefois une chaudière à un poêle. Mais le bois peut aussi être alors de la partie. La chaudière à granulés a d’ailleurs largement fait ses preuves. Son principe est en effet le même qu’un chauffage au gaz ou au fioul. Le combustible brûle de manière à alimenter un réseau de radiateurs et même à fournir de l’eau chaude sanitaire.

Une utilisation peu pratique ! FAUX

Des rumeurs courent aussi sur les contraintes liées au chauffage au bois. Il y en a, certes, mais assez peu. N’imaginez pas, en tout cas, qu’il vous faudra remettre bûches ou granulés toutes les 2 heures, ni accepter d’avoir froid la nuit si vous ne rechargez pas la machine. Ici aussi, l’automatisme est de mise, tant pour le chargement que pour les phases de chauffage effectif. Vous sélectionnez des paramètres et votre poêle s’éteint et s’allume automatiquement en fonction des températures programmées

Quant au rechargement en bois, il reste nécessaire pour les poêles sans être vraiment contraignant. L’autonomie de ce type d’équipement est en effet de plus en plus importante. On remplit le réservoir de pellets de temps à autres, certains poêles à bûches proposant aussi un dispositif capable d’alimenter seul le foyer ! Et si vous avez opté pour une chaudière à pellets, une vis sans fin approvisionne l’appareil. Il vous suffira alors de faire le plein une fois par mois. À bas les clichés, donc.

Poêle et chaudière au bois : un entretien contraignant ! FAUX

Idem côté entretien. Quand on parle chauffage au bois, on s’imagine vidant les cendres chaque jour et nettoyant la vitre, noire de suie, relativement souvent. Or il n’en est rien. Pour un poêle, vider le cendrier qui recueille les résidus issus de la combustion une fois par mois suffira (5 minutes tous les 30 jours… faisable !), tant la qualité de combustion est aujourd’hui proche de la perfection. Très peu de cendres à la clé, finalement. Et si l’équipement doit être vérifié une fois par an par un spécialiste (joints, d’étanchéité, ventilateur, etc.), c’est le cas en réalité de beaucoup d’équipements de chauffage. Ni plus ni moins. Allez… On ajoute un ou deux ramonages (qui contrairement aux idées reçues ne couvrira pas votre canapé de suie !) et on est quitte.

Un mode de chauffage cher à l’installation ! FAUX

En fait… Pas plus cher qu’un autre ! S’il faut bien sûr, comme pour toute installation de chauffage efficace, prévoir un certain budget, vous ne débourserez pas nécessairement plus en optant pour une chaudière à bois qu’en choisissant son homologue au gaz. Si celles aux granulés sont effectivement encore onéreuses, celles à bûches peuvent ne pas dépasser 3000 euros. En cherchant bien, on en trouve même autour de 1500 euros ! Côté poêles, ceux à bûches proposent des premiers prix avoisinant les 200 euros. Pour un poêle à granulés, il faudra compter au moins 700 euros… Mais cela reste peu onéreux s’il chauffe toute la maison.

cheminee foyer ferme

Côté combustible, on ne sait pas toujours où l’on va ! FAUX

On entend souvent que la France manque de granulés et que le prix du bois risque de fluctuer. Là encore, ce ne sont que craintes infondées. La réalité : la France produit plus de pellets qu’elle n’en utilise, et en exporte même. Quant au prix du bois, il s’avère nettement moins volatil que la plupart des autres énergies, notamment fossiles ! Ici, pas de crises géopolitiques ou autres conflits internationaux à craindre : le bois est produit localement, et on sait globalement à quoi s’en tenir.

Outre la stabilité de son prix, il faut aussi reconnaître qu’il est particulièrement rentable. A titre de comparaison et uniquement en tant qu’ordre de grandeur, retenez que le coût du kWh du bois (granulés) se situe entre 5 et 6 ct€, contre environ 7-8 ct€ pour le gaz de ville et 15-16 ct€ pour l’électricité.

Un design qui laisse à désirer ! FAUX

Pour une chaudière, au bois ou à autre chose, peu importe le design. Elle sera bien cachée à la cave ou au garage. Mais il n’en est pas de même pour le poêle destiné à trôner au milieu de votre salon ! Très visible et attisant même, le cas échéant, la curiosité de vos convives, il se doit de répondre à vos goûts esthétiques tout en accordant son style à celui de votre pièce. L’idée reçue selon laquelle ces poêles ne seraient pas très travaillés côté design, si elle était vraie il y a encore quelques années, à pourtant fait… long feu !

Les fabricants multiplient aujourd’hui les tailles, les formes et les coloris, ayant bien compris l’importance d’intégrer visuellement ces éléments aux intérieurs les plus contemporains. Plus question d’être uniquement fonctionnel, un poêle à bois se doit désormais de répondre à des exigences dans le domaine de la décoration intérieure : sobre ou très travaillé, rustique ou de style urbain chic, rectangulaire ou tout en rondeurs, noir mais aussi blanc, gris anthracite, vert ou rouge… La concurrence est rude et les innovations, permanentes. Une marque propose par exemple un poêle-psyché faisant office, éteint, de miroir, mais laissant parfaitement apparaître, une fois allumé, les flammes réconfortantes. Un vrai bijou !

fourneau bois gris

Se chauffer au bois n’est pas écologique ! FAUX

Dernier cliché, mais non des moindre : se chauffer au bois ne serait en réalité pas vraiment écologique. Ah bon ? Et pourquoi ? S’il est vrai que la combustion émet du CO2, n’oublions pas qu’il s’agit d’un élément absorbé par l’arbre au cours de sa vie ! Le bilan carbone est donc nul… Ceci étant d’autant plus vrai si le bois utilisé arbore un label ou une certification (PEFC…) garantissant que pour chaque arbre coupé, un autre est replanté. Ce dernier absorbera peu ou prou le CO2 émis par la combustion du premier.

Certes, on peut alors mettre en avant la pollution générée par le transport du bois. Remarquons toutefois que, contrairement au gaz ou au fioul, le bois est généralement issu des forêts avoisinantes, ou au minimum de forêts françaises ! Transport limité, donc. Appréciable également : le caractère renouvelable de la ressource bois. Et c’est sans compter sur le fait que les granulés proviennent le plus souvent des déchets de la filière bois, qui sont donc simplement revalorisés au lieu de se trouver tout bonnement éliminés.

Petit bémol toutefois concernant les cheminées et poêles de plus de 15 ans : leur rendement énergétique peut laisser à désirer tandis que leur travail de combustion risque de générer monoxyde de carbone et autres particules fines.

Contrairement aux idées reçues, se chauffer au bois présente donc peu d’inconvénients au regard des avantages induits. Attention toutefois à ne pas trop attendre d’une vieille installation ! Mais si le système d’évacuation est déjà en place, il est relativement facile d’en changer… Choisissez alors un matériel de qualité permettant une combustion optimale du bois !

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