Après avoir été « adulé », le panneau solaire photovoltaïque fut victime de son succès et fit l’objet de nombreuses critiques quant à sa fiabilité, son efficacité, son recyclage… Il était donc temps de dresser un nouveau portrait le plus fidèle possible de ce capteur d’énergie solaire. Ensuite, à vous de vous faire votre propre opinion et de vous lancer ou non dans l’aventure.
Table des matières
Le panneau solaire photovoltaïque : comment ça marche ?
Un panneau solaire photovoltaïque se compose de cellules reliées les unes aux autres. Ce sont elles qui vont transformer la lumière reçue en électricité. On trouve plusieurs technologies photovoltaïques : le silicium polycristallin, le silicium monocristallin, le tellurure de cadmium et le silicium amorphe.
Le panneau solaire photovoltaïque est généralement plat et d’une surface d’environ 1m². Il se fixe au sol, sur un toit ou s’installe de façon mobile. En suivant le mouvement du soleil, ce dernier dispositif, appelé « tracker », augmente d’environ 30% la production électrique par rapport à une installation fixe. D’autre part, l’inclinaison maximale des panneaux est de 60 degrés.
Dans quelles conditions peut-on installer un panneau solaire ?
Ce n’est pas parce que vous habitez le sud de la France que vous êtes les seuls à pouvoir bénéficier de ce système. En effet, les panneaux solaires photovoltaïques s’installent partout ! Bien entendu, pour les optimiser, mieux vaut néanmoins les orienter sur la façade la plus ensoleillée et disposer d’une pente inclinée de 30 degrés. Par ailleurs, vous devez veiller à les poser dans un environnement dégagé, sans obstacle direct à l’ensoleillement (arbre, mur, etc.).
Autre question : combien de panneaux solaires photovoltaïques doit-on poser ? La plupart des installations oscillent entre 15 et 30 m² de panneaux, afin d’atteindre une puissance électrique allant de 1500 à 3000 kwh par an. Pour vous donner une idée concrète, d’après l’ADEME, 5 m² de panneaux photovoltaïques peuvent produire l’équivalent de la consommation électrique d’une famille de 4 personnes sur un an, hors chauffage.
Une fois ces critères rassemblés, il ne vous reste plus qu’à faire appel à un professionnel qualifié. Il effectuera la pose des panneaux, de l’onduleur (boîtier métallique permettant d’obtenir un courant alternatif pour revendre éventuellement l’électricité produite) et raccordera l’installation au réseau. Même si ces opérations ne prennent habituellement que quelques jours, la qualité de l’intervention est essentielle. Ne la confiez donc pas à n’importe qui !
Quel est le coût d’un panneau solaire ?
Tout d’abord, le prix du panneau solaire photovoltaïque dépendra de la technologie pour laquelle vous opterez. Par exemple, si votre choix se porte sur du silicium polycristallin, le coût sera plus élevé, mais le rendement meilleur. La main d’oeuvre, le raccordement au réseau électrique et les frais d’entretien annuels viendront ensuite s’ajouter.
Comptez donc entre 10 000 et 25 000 euros TTC pour une installation complète. Ce montant peut, dans un premier temps, refroidir votre enthousiasme. On le comprend. Néanmoins, des aides financières existent au niveau national, mais aussi régional ou local. Ces dispositifs vous seront expliqués par l’installateur avec lequel vous collaborerez.
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Le panneau solaire : rentable ou pas ?
N’oubliez pas que l’objectif initial de votre démarche est de réduire, voire de supprimer, votre facture d’électricité. Devenir indépendant dans ce domaine se paie.
Autre solution à examiner : revendre l’électricité produite aux fournisseurs et distributeurs d’électricité, qui sont soumis à un tarif d’achat réglementé. Ce ne sont pas eux qui l’ont fixé mais l’État et il est avantageux pour le particulier. Deux conditions s’appliquent dans ce cas : les panneaux doivent être installés sur votre résidence principale et intégrés au bâti. Le contrat de rachat a une durée de 20 ans.
Comment l’entretenir ?
Si vous voulez offrir à votre installation une longévité maximale, mieux vaut l’entretenir régulièrement. Ne vous fiez pas à l’idée reçue selon laquelle le vent et la pluie éliminent les divers déchets (feuilles mortes et poussières) accumulés ! Demandez plutôt conseil au professionnel installateur. En effet, il peut être judicieux d’établir avec lui un contrat de maintenance.
Mais si vous préférez le faire vous-même, qu’à cela ne tienne ! Rincez tout simplement les panneaux à l’eau claire (évitez si possible une eau trop calcaire pour ne pas voir de traces blanches apparaître). Pensez aussi à vérifier le bon fonctionnement de l’onduleur en contrôlant les témoins lumineux et les affichages sur l’appareil. Une fois par an, dépoussiérez également les entrées d’air (ventilateurs).
D’autre part, en relevant votre compteur mensuellement, vous pourrez comparer la production prévue et la production réelle et détecter un éventuel décalage, signe de défaillance.
Et le développement durable dans tout ça ?
Bien entendu, faire des économies est une des premières motivations qui pousse un propriétaire à doter son habitation de panneaux solaires. Mais s’orienter vers les énergies renouvelables constitue également un mode de pensée, une préoccupation future. Le soleil en tant que source d’énergie non polluante et à priori illimitée offre des perspectives plus qu’intéressantes. Le bénéfice environnemental de ces technologies est donc certain.
Suivant les modèles et grâce à un entretien régulier, les panneaux solaires photovoltaïques fonctionnent entre 20 et 35 ans. Mais quid de leur devenir par la suite ? de leur recyclage ? Ce point a été fortement controversé. Il semblerait néanmoins que d’importantes améliorations aient été obtenues dans ce secteur et que désormais une grande partie du panneau soit revalorisable. Ainsi, l’éco-organisme PVCYCLEFrance est aujourd’hui agréé par les pouvoirs publics pour la gestion des panneaux photovoltaïques usagés. Il a pour cela mis en place un réseau de collecte.
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